Conclusion
Méthodologie de l'enquête
RECAPSS
Objets connectés et la pratique du running
Réalisé par :
Laurène DESCHAUX
Pierre-Antoine FEBVRET
Victor GENTIL
Barbara MONGELLAZ
Manon PAULAT
Idris RIHANE
Introduction
Pour ce projet RECAPSS qui avait en tant que principal thème « Innovation ouverte et innovation par les utilisateurs », nous avons décidé de prendre comme sujet les objets connectés liés à la pratique des coureurs. Nous avons choisi ce sujet car nous les objets connectés sont au cœur de l’actualité ainsi que les innovations qui en découlent. Ce thème étant très vaste, nous nous sommes focalisés sur les impacts que ces derniers avaient sur le sport et plus particulièrement la course à pied (trail, marathon, sprint etc …), c’est un domaine qui nous tient à cœur et c’est pourquoi nous avons décidé de traiter ce sujet précis.
Dans quelle mesure les objets connectés impactent-ils les pratiques des coureurs ?
Nous avons étudié ce thème par le biais de recherches personnelles ainsi qu’en effectuant des enquêtes auprès de pratiquant afin de répondre au mieux à cette problématique et ainsi apporter des réponses.
Compte-rendu des recherches
Notre étude
Le premier objet connecté est apparu en 2003, c’est le constructeur Violet qui commercialisait la première lampe connecté. Depuis cette date, ces derniers n’ont pas cessé de se multiplier et font aujourd’hui partie intégrante de la vie d’un bon nombre de personnes depuis plus de 10 ans. Cette multiplication de produits n’a pas épargné le domaine du sport dans lequel plusieurs grands groupes ont investis afin de développer ce phénomène. Nous pouvons citer parmi ces derniers : Nike, Jawbone, Fitbit, Polar, Withings, Garmin ou même encore Apple.
Le secteur de la course à pied a été fortement touché par l’arrivé de nombreux produits sous différentes formes (montres, bracelets, puces dans les chaussures etc …). Ce secteur étant relativement nouveau, il n’y a pas de définition dite « officielle » des objets connectés, en revanche, nous en avons tout de même trouvée une assez représentative de ces derniers : On parle d’objets connectés pour définir des types d’objets dont la vocation première n’est pas d’être des périphériques informatiques ni des interfaces d’accès au web, mais auxquels l’ajout d’une connexion Internet a permis d’apporter une valeur supplémentaire en terme de fonctionnalités, d’informations, d’interactions avec l’environnement ou d’usages.”
Nous allons vous présenter comment nous avons réalisé notre étude et en quoi ces objets connectés jouent un rôle dans la pratique des coureurs.
Afin de réaliser cette étude, nous avons mis en place une certaine méthodologie afin de répondre à notre problématique.
Nous avons premièrement étudié de nombreuses revues de littératures ainsi que des sources personnelles afin de comprendre les enjeux que représentait ce marché et en quoi les objets connectés pouvaient influencer la pratique des coureurs.
Par la suite, nous avons mené une étude qualitative à travers un questionnaire afin de valider ou non nos recherches effectuées au préalable. Nous avons alors procédé de manière déductive en nous basant sur des faits réels et déjà établis, afin de certifier ou non ces derniers par une expérimentation terrain.
Par la suite, nous avons pu émettre des conclusions et apporter certaines réponses à notre étude.
A l’aide de nos recherches personnelles liées à des revues de littérature, nous avons pu constater qu’il existait de nombreux atouts ainsi que de limites dans l’utilisation des objets connectés liés à la pratique du running et plus généralement au sport.
En ce qui concerne les différents atouts, les objets connectés permettent une réelle opportunité de suivi et de conseils pour pouvoir amener le sportif à une certaine recherche de la performance et ainsi adapter son entraînement en fonction de ses besoins personnels. Ces objets permettent aux sportifs de se mesurer eux-mêmes et ainsi connaître leurs réelles capacités sous des aspects techniques (par exemple : vitesse moyenne / un nombre de kilomètres, dénivelé atteignable sur une séance etc …)
En revanche, ces derniers ont leurs limites, en effet, ce genre de produits étant encore nouveaux, il se peut qu’ils ne soient pas encore assez pointus et peuvent ne pas fournir une bonne qualité d’informations. Ceci se traduit soit par le fait que pour les sportifs professionnels, leurs niveaux de pratique étant tellement élevé, les objets connectés ne sont pas en mesure de répondre favorablement aux attentes, ou soit, le type d’équipements voulant devenir des objets connectés sont trop pointus et ne peuvent alors s’adapter.
Un autre problème est qu’un objet connecté est incapable de prendre en compte les conditions humaines de chacun. Si l’on se fie trop aux objets connectés, ces derniers peuvent pousser à bout le sportif et ainsi entraîner par exemple des blessures.
Un autre problème majeur apparent est celui de la sécurité des données. Objets connectés signifie qu’il est possible qu’un bon nombre de données ne soient pas sécurisées. Certaines personnes veulent garder ces dernières confidentielles, par exemple, pour un sportif de haut-niveau, si les concurrents sont en mesure d’avoir des informations sur lui, ils peuvent connaître ses points forts et faibles et ainsi s’ajuster en fonction.
On constate alors que les objets connectés comptent certains avantages non-négligeables chez un sportif, en revanche, de nombreuses limites subsistent et leur utilisation n’est pas sans risques aujourd’hui.
Après avoir reçu les données de l’enquête que nous avons collectées auprès de 89 répondants, nous avons pu analyser des résultats et nous allons vous présenter les principaux ci-dessous. Il faut également savoir que ce questionnaire a été rempli par 95,5% d’amateurs et 4,5% de semi-professionnels et que la majorité des sondés se considèrent comme sportifs dit « régulier ou intensif »
Premièrement, il faut savoir que la majorité de nos coureurs interrogés utilisent des objets connectés (79,8%) et pratiquement à chaque sortie, cette première analyse nous confirme que cette pratique est devenue habituelle dans la pratique sportive d’un bon nombre de personnes et quelque soit la discipline. En effet, tous types de pratiques de course à pied sont représentés (trail, marathon, fond etc …).
Les sondés utilisent majoritairement les objets connectés dans le but d’enregistrer des données, mesurer ses capacités ou encore suivre des exercices. On constate alors que ces objets ont pour principale utilité de mesurer de données techniques (nombre de kilomètres, vitesse moyenne, fréquence cardiaque etc …).
Ces objets sont utilisés à 80,7% au travers d’une montre, ce qui montre le monopole sur le marché de ce type d’objets et un certain manque de diversité lié à la nouveauté de ce secteur. D’ailleurs, la majorité des sondés (44,6%) utilisent ces objets depuis moins de 5 ans et 41,9% depuis moins de 10 ans.
De nombreuses applications sont également utilisées par les coureurs (74,9% d’entre eux)
En revanche, en ce qui concerne la progression personnelle liée à ces applications, les résultats restent très mitigés, 17,5% des sondés affirment que la progression a été nulle, 37,5% disent que la progression a été moyenne et 10% pensent que leur progression a été forte.
Les objets connectés s’avèrent efficaces dans 78,3% des cas. On constate alors que les applications ne sont pas encore assez au point comparément aux objets connectés (bien qu’il restent 21,7% d’insatisfaits chez ces derniers).
Cependant, le produit répond à la totalité des attentes dans 85,2% des cas, ce qui prouve que les consommateurs ne s’attendent pas à une innovation majeure dans leurs méthodes d’entraînement.
Le marché des objets connectés est très récent et ne cesse de se développer de jour en jour. Ce phénomène touche de plus en plus d’utilisateurs qui se fidélisent à ces objets et ont du mal à s’en passer. Ces objets projettent beaucoup d’aspects positifs aux yeux des sportifs mais il faut tout de même prendre en compte que ce marché reste rigide car les coureurs recherchent tous les mêmes fonctions dans un objet connecté et la marge d’innovation pour les constructeurs reste assez faible.
De plus, la réelle utilité des objets connectés est loin d’être convaincante pour la majorité des personnes et ces derniers n’ont pas encore une grosse estime pour ce genre de produits. Les pratiques des coureurs sont impactés mais pas de façon majeure permettant une réelle et forte progression de ces derniers.
Nous pouvons terminer en disant que c’est un marché qui est encore jeune et qui n’a pas fait toutes ses preuves. Il y a cependant de très bonnes perspectives d’évolutions pour ce type de produits qui peut encore conquérir le quotidien de nombreux utilisateurs et leur offrir une réelle valeur ajoutée.
Résultats de l'enquête
